Promesse
Algarade de chiens errants
Les Césarion se succèdent
Et les souvlas tournent
toujours
Un enfant mendie son morceau
d’agneau
- Ta signifiance embellit
toutes choses sordides -
On se décrète Roi des rois
Heureux comme un employé de
maison
J’avais oublié la couleur
Des bigaradiers dans les
rues de l’hiver
Les pépins de grenade
écrasés
Sur le pas de la porte
Toute une géographie de
l’âme
Avec la cicatrice du soleil
à la mer
Entièrement
Le puits chante le fond. Sécheresse.
Cadavres blancs des cigales aux volets clos. Une femme est montée nue dans
l’arbre. Elle regarde au loin. Les seins perchés au-dessous de la pluie.
Habitude
Le
pittoresque à rebours ne lui importait plus. Teint rigoureux ; torse
brûle-pourpoint ; des yeux faits pour les trous de serrures il psalmodiait
sur une escarpolette de fortune : « Le poème est un siphon à
prière. » Nous nous aperçûmes qu’il avait le visage grave d’un homme en
fête.
Possible
Heureusement de toi
Quand elle comme parée
d’elle-même
Parle du temps
Que les empereurs
apprenaient
Encore l’amour et la musique
Vient cette heure du vert
Des pins définitifs
Des corridors sur la mer
rauque
L’intercession du soleil
Large comme un pied de femme
Importante
Bruit à terre
D’une pomme de pin
La broche du soleil
Dans la chair blanche facile
Des oiseaux ras de mer
Aux chansons de rescousse
Irréconciliable
À confondre cigales
Et petits chevaux de la
vierge
Auparavant criblé de tout
C’est maintenant la joie
Qui revient en rafales
Je porte le nom des poissons qu´on pêche au filet
Για τον
Γιώργο Λάλο
La monnaie de bronze nous y
reviendrions gaiement
Si seulement si seulement
Le chant du ferrailleur
Avec la vendeuse de mouchoirs
voûtée
Avec la goutte au nez
Le chant du ferrailleur
C’est le matin qu’on
l’entend
Avec le sang la corde
éraillée
Avec l’orgueil des
bigaradiers
Le chant du ferrailleur
C’est le matin qu’on
l’entend
A l’ombre des rides de
l’olivaie
Avec la consolation le café
Avec l’icône le baiser
Le chant du ferrailleur
C’est le matin qu’on
l’entend
A l’ombre des rides de
l’olivaie
Le sperme noir du poulpe à
bout de trident
Avec l’âne patte avant
Avec l’âne patte avant patte
arrière liées
Le chant du ferrailleur
C’est le matin qu’on
l’entend
A l’ombre des rides de
l’olivaie
Le sperme noir du poulpe à
bout de trident
La monnaie de bronze nous y
reviendrions gaiement
Si seulement si seulement
Guillaume Decourt nació en 1985, pasó su infancia entre Israel, Alemania y Bélgica. Su adolescencia en Mayotte, en Nueva Caledonia, y en los montes de Forez. Es pianista. Ha publicado dos poemarios: La Termitière, 2011 y Le chef-ouvre sur la tempe, 2012. Ha publicado también en varias revistas literarias: L´Atelier du Roman, Place de la Sorbonne, Remeu.net, Borborygmes, Coaltar.net, La Passe...
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